La Mairie de Djibouti participe aux travaux de la 62ᵉ session du Conseil exécutif de l’Organisation des Villes Arabes à Tanger
Date de l'événement : 2025-02-03
La Ville de Djibouti marque une avancée majeure dans son engagement international en participant activement aux travaux de la 62ᵉ session du Conseil exécutif de l’Organisation des Villes Arabes, qui se tient actuellement à Tanger. Représentée par son maire, M. Said Daoud Mohamed, la capitale djiboutienne affirme son rôle dans le dialogue interurbain arabe et renforce ses relations avec les grandes villes de la région. M. Said Daoud est accompagné par Mme Saida Zaine Ahmad, directrice adjointe, de la direction techniques de la Mairie .
Le Secrétaire général de l’Organisation des villes arabes, M. Abderrahman Al-Asfour, a insisté sur la nécessité d’unifier les concepts urbains et de planification pour construire des villes arabes durables, conciliant modernité et identité patrimoniale. Lors de l’ouverture de la 62ᵉ session du Conseil exécutif de l’organisation, il a plaidé pour un renforcement de l’action arabe commune en faveur des villes du futur. Il a également exprimé sa solidarité avec les villes palestiniennes, libanaises, soudanaises et syriennes, affectées par diverses crises, et a affirmé l’engagement de l’organisation à les soutenir.
En prenant part à cet événement, Djibouti ne se contente pas d’observer : elle agit. La signature, prévue le 3 février 2025, de deux accords de jumelage ( avec Tanger et Jérusalem-Est ) illustre la volonté de la capitale djiboutienne de s’inscrire dans une dynamique de coopération stratégique. L’accord avec Tanger ouvre la voie à des échanges économiques et culturels renforcés, tandis que celui avec Jérusalem-Est, particulièrement symbolique, marque un engagement en faveur de la solidarité arabe et du dialogue interculturel.
M. Said Daoud Mohamed, à travers cette initiative, démontre une approche proactive de la gouvernance locale. En inscrivant la Ville de Djibouti dans un réseau d’échanges et de coopération avec des métropoles influentes du monde arabe, il consolide l’image de Djibouti comme un acteur clé du développement urbain et de la coopération régionale. Son engagement s’inscrit dans une vision où les villes ne sont plus de simples entités administratives, mais des plateformes d’innovation, de résilience et de prospérité partagée.
En effet, le contexte de cette rencontre est propice à de telles avancées. Le Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, met en avant une politique de coopération ambitieuse et une approche intégrée du développement urbain. Tanger, ville hôte de cette session, se positionne comme un modèle de gouvernance locale avancée, d’innovation urbaine et de développement durable.
En outre, Djibouti s’inscrit ainsi dans un cadre où l’urbanisme, l’autonomie des collectivités et la modernisation des infrastructures sont au cœur des priorités des villes arabes. Ces accords de jumelage ne sont pas de simples signatures protocolaires : ils ouvrent la porte à des projets concrets de coopération, notamment en matière de gestion des infrastructures, de mobilité urbaine, de transition écologique et de développement culturel. La signature du jumelage avec Jérusalem-Est revêt une portée hautement politique et symbolique. Elle traduit l’attachement de Djibouti aux valeurs de solidarité et de coopération entre les villes arabes, mais aussi son engagement en faveur de la préservation du patrimoine historique et culturel. À travers cette démarche, la Ville de Djibouti témoigne de son soutien aux initiatives visant à renforcer la cohésion et le dialogue au sein du monde arabe.
L’implication de Djibouti dans cette rencontre de haut niveau souligne son ambition de jouer un rôle plus actif sur la scène régionale et internationale. En misant sur une diplomatie urbaine pragmatique et des partenariats stratégiques, la capitale djiboutienne se positionne comme un hub d’innovation et de coopération, capable de tirer profit des opportunités qu’offre la coopération inter-villes. Cette dynamique doit maintenant se traduire en actions concrètes. Les défis urbains de Djibouti ( liés à la croissance démographique, à la gestion des infrastructures et aux impératifs environnementaux ) nécessitent des solutions innovantes et une gouvernance renforcée. L’expérience de villes comme Tanger ou Jérusalem-Est pourra servir d’inspiration pour développer une planification urbaine efficace, améliorer les services municipaux et moderniser les infrastructures.
Avec sa participation active aux travaux de l’Organisation des Villes Arabes et la signature d’accords de jumelage d’envergure, Djibouti franchit une étape clé dans son intégration régionale. Cette stratégie, impulsée par le maire Said Daoud Mohamed, illustre la volonté de la capitale djiboutienne de s’imposer comme une ville arabe influente, ouverte aux échanges et tournée vers l’avenir.
Pour rappel, l’organisation des villes arabes a été créée le 15 mars 1967 et son siège social se trouve au Koweit. Il s'agit d'une organisation non gouvernementale indépendante qui vise à construire des villes arabes durables qui répondent aux diverses exigences du développement
urbain.
Enfin, l’Organisation des Villes Arabes appelle à l’unification des concepts urbains pour la construction de villes durables. Reste à savoir si ces engagements porteront leurs fruits, mais une chose est certaine : Djibouti s’affirme désormais comme une ville incontournable dans l’espace urbain arabe.